Jonas Dahlberg – Hall of Mirrors

21 fĂ©vrier – 23 mars 2013


Conférence
21 février 2013
Conférence inaugurale
Jonas Dahlberg
artiste, Stockholm


La maquette mise en scĂšne

Qu’il travaille sur des installations, des vidĂ©os ou tout autre moyen d’expression, Jonas Dahlberg place le concept de spatialitĂ© au coeur de son oeuvre. Il aborde l’architecture comme un espace politique qui dĂ©termine autant le regard que nous portons sur nousmĂȘmes que notre perception physique et mentale du monde extĂ©rieur.
Il prĂ©sente ici une sĂ©rie de vidĂ©os essentiellement caractĂ©risĂ©es par la lenteur des mouvements de camĂ©ra balayant des espaces architecturĂ©s. Pour tourner ces vidĂ©os, il construit des maquettes d’architecture miniaturisĂ©es qu’il filme selon des techniques expĂ©rimentales.
Le spectateur voit ainsi se dĂ©ployer des sĂ©ries d’espaces qui reproduisent mĂ©ticuleusement des chambres et couloirs auxquels ne manque aucun dĂ©tail – corniches, moulures, papiers peints – et ingĂ©nieusement Ă©clairĂ©s par des sources lumineuses rĂ©alistes filtrant Ă  travers des portes de communication et des puits de lumiĂšre.

L’artiste ne cherche aucunement Ă  dissimuler les procĂ©dĂ©s de rĂ©alisation de ses oeuvres, qui sont pourtant aussi convaincantes que de vĂ©ritables films tournĂ©s en dĂ©cors rĂ©els grandeur nature. Or, le fait mĂȘme qu’il s’agisse d’un simulacre leur confĂšre une atmosphĂšre Ă©nigmatique qui accentue la vocation fictive de leur propos narratif. Ces vidĂ©os n’en sont pas moins de vrais films montrant des objets bien rĂ©els. « T out en Ă©tant uniques, les maquettes reprĂ©sentent autre chose, explique l’artiste. Leur existence mĂȘme se situe dans un no man’s land entre espace, objet et image. » Ce no man’s land est Ă©galement le territoire dans lequel se dĂ©ploie le rĂ©cit fictionnel, et un terrain sur lequel se retrouvent des cinĂ©astes narratifs, des Ă©crivains et des artistes comme Dahlberg, qui donne Ă  voir les espaces interstitiels des maquettes d’architecture.


Le livre

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L’exposition

Vue de l'exposition
© David Quattrocchi


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